Ombres
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L'étranger
Un autre petit, un de mes amis était venu à notre quartier de l'extérieur. En générale, les petits garçons de notre groupe avaient des histoires différentes concernant leur origine, leur souche sociale et leur race. Les petits garçons normalement ne posaient aucune question à propos de l'origine de chaque petit. A ce temps-là, toutes les races humaines étaient représentées dans le quartier. Cependant pas un seul membre de notre groupe ne se demandait sur l'origine de n'importe quel petit.
Nous n'avons jamais posé des questions sur le statut social de la famille de chaque garçon. Toutefois, il était normal de trouver la majorité des familles des garçons appartenant à la catégorie des agriculteurs. Bien sûr il y avait les artisans et les commerçants. Peu de mes amis venaient des quartiers voisins. Deux ou trois petits appartenaient à cette catégorie.
Dès que le petit venant de l'extérieur se rendait dans la Grand-Place de la mosquée, il s'adaptait rapidement à notre mode de vie et commençait sans retard ou hésitation à jouer et à s'amuser avec nous.
Le petit étranger, de teint plus brun que blanc et de cheveux noirs et quasiment rasés, se fréquentait notre quartier depuis plusieurs années. On racontait que personne ne connaissait l'année dans laquelle le petit étranger était venu chez nous.
Moi-même, Amin, je le connaissais depuis que je débutais de jouer avec le groupe. L'étranger s'intégrait facilement en acceptant toutes les normes de conduite que s'appliquaient parmi nous. Il participait dans n'importe quelle activité.
Personne ne connaissait d'où il était venu. Est-ce qu'il appartenait à un quartier voisin? Est-ce qu'il venait d'une autre communauté? Nous étions sûrs, quand même, qu'il était un petit sans famille. Qu'est-ce qui se passait à sa famille? Personne n'avait essayé de se renseigner sur cet aspect de l'histoire de la vie privée du petit étranger.
Une fois, le petit, se tardait un peu à se rendre au matin dans la Grand-Place. Quand il était arrivé de loin un de nous dit:
-Regarde, tout le monde, comme il s'esquisse un sourire sur son visage tout le temps.
-Il nous regarde dans une façon étrange et banale comme s'il cherche de réponse à quelque chose. Dit un autre petit.
-Mais il joue avec nous activement et il participe dans tout amusement. En effet, il maîtrise tout, il connait les règles de tous les jeux. Rétorqua un autre petit.
-C'est normal qu'il maîtrise tout. Il fréquente notre quartier depuis longtemps. Répondit un autre petit.
-Tu veux dire qu'il est le plus âgé parmi nous. Dis-je.
-Oui, bien sûr. Je me le souviens au premier jour de ma vie au dehors de chez moi. Répondit le petit.
Tous les jours cet étranger venait au matin avec le lever du soleil. Il s'éloignait précipitamment de tous les petits avec le coucher du soleil vers je ne savais pas où. Il regagnait la place au lever du soleil pour commencer un nouveau jour d'amusement enfantin. Avec le passage du temps et la répétition de la sortie et de la rentrée du petit tout le monde se demandait sur l'énigme de ce petit sans famille.
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Pourtant, l'aspect le plus étonnant dans l'apparence du petit était le sac que ce petit portait régulièrement sur son dos. Jamais, il n'avait oublié de porter le sac avec lui de sorte que sans le sac le petit aurait perdu son identité. Tous les petits du quartier se demandaient souvent sur la nature du sac, son contenu et son origine. "Qu'est-ce qu'il y a à l'intérieur du sac?" "Le repas de midi?" se demandait un petit. "Pourtant personne ne l'avait remarqué prenant son repas à midi." Dit un autre petit.
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L'étranger avait l'habitude de s'éloigner un peu loin de tout le monde tandis que tous les autres petits mangeaient ce que leur avaient donné leurs mères, du pain avec du fromage blanc, des olives vertes et noires, des dattes et quelquefois de l'herbe verte au goût des épices. On a dit que le sac contenait quelques outils de jeux. On a aussi dit que le sac contenait des livres scolaires, des crayons et des cahiers que les enfants qui se fréquentaient l'école de la mosquée, portaient à cette époque-là de l'histoire de notre communauté.
En tout cas, plus étonnant à propos de ce sac était sa couleur qui changeait chaque jour dans une nouvelle couleur. Un jour la couleur était noire, un autre elle était rouge, un autre blanche et un autre bleue. Ces couleurs du sac, variées et différentes, nous émerveillaient et même nous captivaient.
Le petit venait chaque jour au quartier mais il n'avait jamais ouvert le sac devant nous. A vrai dire, il s'obstinait à garder le secret du sac à lui-même. Il gardait le sac sur le dos tandis qu'il jouait et s'amusait avec nous.
Un jour à l'après midi, un de nous a tenté de faire une bêtise avec le petit étranger. Il a essayé d'enlever le sac. Pourtant, cette tentative avait échoué. Le sac ne pouvait pas être enlevé parce qu'il était quasiment collé sur le dos. Cette tentative de faire une bêtise à l'étranger ne l'avait pas ennuyé. Il restait calme, serein et se tenait en silence absolu. En tout cas, l'étranger continuait à donner un sourire simple sur le visage.
Un jour, et avant de quitter mon lit, à l'aube, quand le soleil s'était à peine réveillé et commençait à envoyer ses rayons dorés et argentins, je me réfléchissais pour de temps considérable concernant l'origine du petit. Je me disais qu'il fallait trouver des indices pour me guider pour jeter peu de lumière sur son origine. Absolument, je me disais, qu'il devait avoir une famille, du père, de la mère, des frères et des sœurs et il devait retourner à la fin de la journée chez lui, à un foyer de n'importe quel genre comme tout le monde.
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Je décidais d'entreprendre un plan pour découvrir la réalité et établir la vérité. Au contraire de nos règles et nos traditions établies depuis longtemps de ne pas poser à quiconque des questions concernant son origine, certains membres de notre groupe lui posaient de temps à l'autre des questions à propos de sa famille. Il refusait obstinément de donner des réponses.
L'étranger a développé d'amitié particulière et intime avec un petit garçon de six ans, le même âge que celui de l'étranger, qui s'appelait Basheer. Celui-ci était le seul petit dans le groupe qui semblait être faible et fragile. Il s'habituait normalement à choisir des jeux simples qui n'exigeaient pas beaucoup d'effort et d'énergie. Sa famille, la plus riche dans le quartier, ne donnait aucune attention à sa santé qui se dégradait de jour en jour. Le petit Basheer, comme tous, s'amusait quotidiennement avec les autres. Pourtant, il était malade et personne ne connaissait la nature de sa maladie.
C'était ce petit Basheer qui nous avons choisi pour essayer de poser des questions à l'étranger pour savoir quelque chose sur son origine et son identité.
-Pourquoi voulez vous que j'interroge mon ami, l'étranger? Nous ne lui avons jamais posé de questions en ce qui concerne son origine. Demanda Basheer qui se trouvait près de la source en attendant l'arrivée de son ami.
-Nous avons décidé de lui poser des questions, et c'est toi qui vas faire ça. Ce n'est pas difficile. Nous t'avons choisi pour cette tâche parce que tu es le seul ami de l'étranger parmi nous. Répondis-je calmement et franchement.
-Ecoutez-moi, mes amis. En effet, j'ai déjà essayé de lui poser de telles questions. Mais tout le temps il évitait de répondre à mes questions. Au lieu de ça, il m'interrogea sur ma santé, sur l'attitude de mon père envers ma maladie et sur le comportement de ma mère dans telle situation où tout le monde ne donne pas l'attention nécessaire pour ma santé. Rétorqua Basheer.
-Parmi nous, il n'y a que toi qui peux entreprendre cette tâche. L'étranger a confiance en toi. C'est ce que nous tous remarquons. Répondit un petit.
-Je pense que vous vous êtes trompés. Je suis le dernier parmi nous d'entreprendre une telle tâche. La relation entre moi et lui ne permet pas de lui poser de telles questions. A vrai dire, nous ne nous parlons pas beaucoup. Tout le temps il me regarde longuement sans dire un mot. Dit Basheer. Je ne comprends pas ce qu'il cherche en moi en me regardant comme ça. En ce qui me concerne je suis un peu effrayé par ses regards. Il me donne le sentiment que je suis son prisonnier ou son esclave. Quelquefois, quand nous nous rencontrons au début du matin, il me donne l'impression qu'il va me révéler un secret important. Chaque jour je pense qu'il se dit que le temps pour la révélation du secret n'est pas arrivée, peut-être demain, ou après demain ou après une semaine ou plus. Se terminait le petit Basheer son discours.
Tous les petits du quartier s'étaient arrivés à la conclusion qu'un événement grave aura lieu. Toutefois, ce n'était pas pour la première fois qu'une telle relation s'établit entre le petit étranger et les autres petits. Dans la majorité de cas les petits amis de l'étranger avaient soit des accidents graves ou mortels soit des maladies qui étaient quelquefois mortelles.
Les jours se déroulaient ainsi avec le petit, l'étranger. Rien ne changea et le petit sac se tint obstinément sur le dos. Pourtant, et avec le passage du temps, j'observais que cet étranger restait plus ou moins un enfant de cinq ou de six ans. Par conséquent, je décidais de m'occuper de découvrir le secret et l'énigme. Je me demandais, "Qu'est-ce qu'il y a dans le sac?" "Pourquoi le porteur du sac reste-il toujours un petit de six ans?"
Un jour j'ai pris la décision de suivre le petit de loin afin que je pusse savoir ce qui lui arriverait au dehors du quartier.
Avant la tombée de la nuit et même avant le coucher complet du soleil j'ai entamé ma tentative de découvrir le secret de l'étranger. Après la fin de l'amusement, tous les petits garçons sont allés chez eux avant l'arrivée de leurs pères à la maison après la fin de la journée du travail. Moi-même, je ne bougeais pas. Je restais quasiment caché derrière un rocher. Au même temps, je surveillais le petit étranger. Comme d'habitude il, sans souci ni inquiétude, marchait lentement vers l'extérieur du quartier. Il fallait qu'il passât dans plusieurs ruelles étroites avant d'arriver aux limites extérieures du quartier. Il ne fit aucun regard, ni à droite ni à gauche. Au contraire, il marchait tout droit sans prêter aucune attention à ce qui se passait autour de lui dans le sentier ou même à l'intérieur des maisons dont la porte était bien ouverte.
A vraie dire, tous les habitants du quartier étaient au courant du temps de son passage. Car il y avait longtemps qu'il passait quotidiennement dans les mêmes sentiers. Beaucoup d'entre eux, qui surveillaient les sentiers par les fenêtres de leur maison, l'attendaient de passer.
-Regarde, c'est lui, l'enfant au sac à dos. C'est le temps exact de son passage près de chez nous. Dit une femme qui surveillait attentivement l'étranger à sa voisine qui se trouvait à ce moment-là dans l'encadrement de la fenêtre en face.
-Regarde, il marche comme un adulte, comme n'importe quel homme de notre communauté. Il est sûr de lui-même. Remarqua la voisine.
-Il me semble qu'il a un rendez-vous dans un temps probablement fixé. Répondit la première femme.
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-Quel rendez-vous veux-tu dire? Il va chez lui, chez sa famille, son père, sa mère, et ses frères et soeurs qui habitent dans le désert. Comme tu le connais des gens comme nous habitent là-bas. Dit l'autre femme.
-C'est un phénomène étrange et unique. Je l'avais vu de la même taille depuis longtemps, depuis que nous avions déménagé à ce sentier, il y a cinq ans. Dit la première femme.
-C'est mon observation aussi. Rétorqua la voisine catégoriquement.
-Regarde de loin, je vois un autre petit, Amin, le fils de l'épicier du quartier, qui marche prudemment et qui tient la même distance entre lui et le petit au sac. Répondit la première femme.
En effet, après quelque temps, pas plus d'un quart d'heure, nous sommes arrivés presque au nord du désert. Le moment où nous avons pénétré une certaine distance dans le désert, le petit étranger, sans me voir, se hâtait tout de suite vers le sommet d'une dune sableuse. A ce moment-là, le crépuscule a déjà fait son apparition et le paysage est devenu de plus en plus couvert d'un voile rougeâtre.
Le petit étranger s'est arrêté tout soudain. Puis il se levait la tête vers le ciel et il parlait ainsi. "Nuage, nuage, voilà moi, je suis prêt à monter vers le ciel." Ensuite, il se taisait. Je prêtais les oreilles attentivement à ce que le petit venait à dire. J'écoutais et j'entendais tout. Ses paroles me stupéfiaient. "Quel monde mystérieux et plein de secrets et de merveilles." Me dis-je. Puis l'événement le plus surprenant avait lieu. Un nuage noir, absolument noir, fit son apparition au milieu de la saison estivale justement au-dessus du petit étranger. Puis, abruptement, le nuage, avec le petit au milieu de sa profondeur, s'était monté et rapidement, il s'éloignait et disparaissait dans l'infini du ciel. Enfin, le nuage n'était plus là. Quel phénomène extraordinaire." Personne dans le quartier ne croirait ce que je venais de témoigner. C'était un phénomène incroyable et absolument unique dans l'histoire du quartier." Me dis-je.
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Tout immédiatement, après je témoignais le phénomène que je venais de décrire, la scène devant moi est devenue comme avant, un paysage désertique décoré de dunes de sable. Rien du petit étranger ne restait devant moi. Il avait totalement disparu. En me trouvant seul dans le désert je me réfléchissais pour quelque temps. Quoi qu'il en soit, la nuit ne me laissait aucune chance de rester où j'étais. C'était pourquoi je regagnais chez moi. Quand je me suis rendu là-bas ma mère m'attendait patiemment et avec un peu d'inquiétude car mon absence après la tombée de la nuit l'avait énervée. Par conséquent, à mon arrivée, elle m'embarrassait chaleureusement et me demandait la raison pour laquelle j'étais en retard.
-C'est très tard. C'est déjà la nuit. Ton père est déjà arrivé de son travail. Il t'attend à l'intérieur. Sois prêt à répondre à son interrogation sévère. Déclara ma mère.
Je ne voulais pas raconter à ma mère ni à mon père ce que je témoignais au fond du désert. Je me raisonnais qu'il sera mieux si je tiens ce que j'avais vu un secret à moi-même.
-Nous avons aujourd'hui joué plus que d'habitude. Tous les petits garçons participaient dans les activités de l'amusement. Il n'y a aucune raison pour t'inquiéter. Dis-je en essayant de calmer ma mère.
-Non, c'est totalement interdit d'être en retard. De plus, nous venons de savoir qu'il y a un petit garçon parmi vous qui se comporte, surtout récemment, dans une façon étrange. Au passé, depuis quatre mois, même avant ça, des histoires étaient racontées par les mères des petits sur la conduite anormale du petit qui porte un sac sur le dos. S'expliquait ma mère en me regardant fixement.
-Quel petit? Il n'y a personne de cette identité parmi nous. Rétorquai-je.
A la fin de cette interrogation j'étais en train de me confesser à ma mère à propos du petit étranger et de lui raconter ce que je voyais dans le désert.
Au cours de la nuit je ne dormais pas bien. J'avais des rêves et des cauchemars horribles dans lesquels le héros principal était l'enfant étranger.
Dans un rêve j'ai vu le petit volant par l'aide des grandes ailes dans le ciel immense en se déplaçant d'une étoile à l'autre. Dans chaque étoile un groupe des petits garçons l'avaient chaleureusement accueilli. Il leur donnait de petits boîtes dont le contenu je l'ignorais. Les boîtes n'étaient pas ouvertes, mais elles étaient cachées quelque part. Le petit étranger, dans chaque étoile, comptait le nombre des petits garçons. Malheureusement, je ne reconnaissais aucun d'entre eux. Une fois, dans une grande étoile fortement étincelante, le petit étranger ouvrit la porte d'une grotte. Il entrait. Là-bas dans la grotte, des petits garçons de cinq et de six ans dormaient paisiblement sur le sol de la grotte. Chacun d'entre eux portait sur la poitrine un sac bien gonflé. Je n'étais pas dans une position de connaître la nature du contenu des sacs. Quoi qu'il en soit, tous les garçons de la grotte me semblaient avoir les mêmes traits que ceux du petit étranger. Peut-être étaient-ils ses frères et ses proches.
Après la fin du rêve je me suis réveillé perturbé. Beaucoup de sueurs se coulaient de mon corps surtout le visage. Bien entendu, je n'avais pas raconté mes rêves et cauchemars à ma mère. J'avais l'intention de les raconter à certains des mes amis, le petits.
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Le lendemain, le petit étranger venait à notre quartier, et comme toujours le sac sur le dos. Il était arrivée à la Grand-Place et il cherchait son ami intime Basheer qui jusqu'à ce temps-là n'était pas dans la place. J'étais près de la source en prétendant de jouer seul avec l'eau tandis que mes yeux et mon esprit s'étaient occupés d'observer la réaction de l'étranger en ce qui concernait le retard, ou l'absence, du petit malade. Je continuais à m'amuser avec l'eau alors que l'étranger venait vers moi. J'étais sûr qu'il va me poser des questions concernant l'absence de Basheer. Dès qu'il était presque devant moi il me dit:
-Où est-il, Basheer maintenant? Je me demande pourquoi il est en retard.
-Franchement, je ne sais pas comme toi, je ne sais pas pourquoi ton ami n'est pas venu jusqu'a maintenant. Peut-être, son père l'avait-il interdit de sortir à cause de la dégradation de sa santé. Répondis-je en continuant à caresser l'eau qui sortait en jaillissant de la source.
-Il faut que quelqu'un s'en aille chez lui pour découvrir la vérité. Peut-être est-il mort. Rétorqua l'étranger dans un ton perturbé et énervé.
-Non, je ne suis pas d'accord avec toi. Ce n'est pas nécessaire d'envoyer qui que ce soit chez Basheer. Tu connais, que de temps à l'autre, certains de nos amis s'absentent pour de raison personnelle ou familiale. C'est maintenant le cas de Basheer. Il est malade. Il ne sort pas aujourd'hui de chez lui. Tu peux jouer avec des autres petits, n'est-ce pas? Réitérai-je.
Le petit étranger est devenu de plus en plus contrarié et consterné. Il s'éloignait de moi à un coin plus ou moins caché dans la Grand-Place. Comme d'habitude, un sourire simple s'esquissait sur son visage. Mon échec à n'avoir pas pu découvrir la vérité hier ne me décourageait pas d'essayer une deuxième fois de savoir et de découvrir la vérité.
Le soir vint, le petit au sac sortait vite du quartier. Il passait dans les sentiers et les ruelles. Avec la disparition des dernières lueurs du crépuscule doré, il se dépêchait si vite de sorte qu'il était difficile pour moi de le suivre. Quand même, je témoignais de loin le nuage descendre et puis se lever et bien sûr le petit montait avec lui.
Un autre jour je me suis rendu dans le même endroit où le nuage descendait l'autre jour. L'étranger était surpris de ma présence. Le sourire qui s'esquissait sur son visage a complètement disparu. Pourtant rien ne changeait de son identité. Il ne parlait pas. Le sac était encore sur le dos. Quant à moi, je ressentais envahi par un sentiment dépressif. Je ne connaissais pas quoi faire. Au milieu du désert, il n'y avait que le vent sifflant et le sable mouvant. Le petit étranger regardait autour de lui et quelquefois au-dessus de lui vers le ciel comme s'il attendait un message ou quelqu'un.
Le petit faisait un geste qui signalait son approbation pour que je susse l'énigme du sac. Pendant quelques instants j'hésitais à prendre le sac de peur que je ne sois confronté d'une surprise stupéfiante et troublante. Enfin, je le pris dans les mains. Sa couleur, ce jour-là, était d'un blanc pur comme celle du lait ou de la neige. De plus, le sac était léger. Je me hâtais pour l'ouvrir. Subitement, au moment quand il s'ouvrit, le petit garçon avait disparu. A sa place un vieillard trés âgé et barbu en était sorti. Le vieillard m'adressa le discours suivant:
-Ecoute-moi, mon petit. Je représente toutes les années que les petits morts du quartier auraient pu vivre s'ils avaient eu une vie normale, de l'enfance à la jeunesse, et enfin à la vieillesse. Après la mort de chacun, un nombre d'années est ajouté à mon âge. En effet, je représente la vie perdue de ces petits. Toujours, je me suis rendu au quartier sous la forme d'un petit garçon de six ans pour regarder les amis et pour faire la connaissance de ceux qui vont mourir prochainement. Regarde, mon visage. Ce que tu constates ce sont de centaines et de centaines d'années.
Après cette rencontre étrange et sinistre avec le temps et la mort, je suis revenu chez moi tremblant. Mais avant d'y arrivée je m'étais arrêté dans la Grand-Place pour raconter à mes amis, les petits garçons, ce que je venais de voir et de connaître. O!! Quelle horreur, au moment où je vis mes amis j'étais sous l'impression que chacun d'entre eux était le vieillard ou le petit étranger. Pendant que je causais avec eux, j'avais vu le vrai petit étranger se dirigeant vers nous. Quand il était arrivé il me chuchotait à l'oreille que ce soir-là un de mes amis mourra, car c'était écrit dans le livre éternel de la destinée.
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Prés de moi, le petit Basheer, l'ami de l'étranger, ne pouvait plus respirer. Son visage devenait trés pâle. Dans quelques instants il a donné son dernier souffle. Il s'est décédé de la tuberculose qui était la cause de la mort des autres enfants dans notre quartier.
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